vendredi 30 août 2013

Cap : Ma méthode


Je suis francophone, née en France, de parents français d’un milieu où la culture a son importance. La faute de français n’a pas eu sa place dans mon éducation.

Lorsque je suis arrivée au Québec je me suis sentie perdue : l’accent, les tournures de phrases, les expressions, les mots pour dire les choses…tout m’a semblé différent.

Ça m’a pris du temps pour m’adapter, un chum et, un chum de gars à l’accent très fort et un beau père qui utilise encore de vieux mots québécois pour ne plus avoir besoin de traduction. Et encore…il m’arrive toujours de me poser des questions.

Et puis il y a eu mes études de pédagogie pendant lesquelles, pour l’obtention de mon brevet d’enseignement, j’ai préféré suivre un cours de français avancé plutôt que de passer un examen de niveau. C’est à ce moment là que j’ai commencé à compatir. 

Que le français est une langue compliquée!

Entre compassion et admiration pour tous les allophones*  qui apprennent la langue de Molière.
je me suis alors posée plusieurs questions : 

  • Quelle méthode est la meilleure pour apprendre le français?
  • Quels sont les aspects les plus difficiles de l’apprentissage?
  • Un brésilien apprend il aussi vite et aussi facilement qu’un chinois
  • L’approche et la démarche pédagogique sont-elles adaptées pour les autres cultures?
  • Peut on adapter une seule méthode à chaque individu?
En plusieurs mois j’ai du faire le tour de bon nombre de  méthodes existantes et étudier plus de 8 modes d’intervention pédagogique dans des pays différents pour trouver réponses à mes questions.

Alors non, un brésilien n’apprend pas de la même façon qu’un chinois, qu’un coréen ou même qu’un anglais ou qu’un américain! Son éducation a une importance primordiale dans son apprentissage.
Certes il y a des paramètres qui facilitent l’apprentissage du français comme la racine latine de la langue maternelle, un bilinguisme de naissance ou de hautes études basées sur la communication.

Mais l’approche communicative de l’enseignement du français langue étrangère n’est, à mon avis, pas adaptée à tout individu.

D’ailleurs la réputation de difficulté et le taux élevé de décrochage des cours de français langue étrangère sont des indicateurs notoires.

Je ne pourrai pas vous dire comment j’en suis arrivée à la méthode que je suis en train de construire car je ne veux pas non plus révéler tous mes secrets. Mais, par contre, ce que je peux vous avouer c’est que j’ai mis sur table tout ce que j’avais acquis en pédagogie et en français depuis mon enfance. 


*Un allophone est une personne qui, dans un territoire donné, a pour langue maternelle une autre langue que la ou les langues officielles (mais ce terme ne s'applique jamais aux autochtones), et qui réside habituellement dans ce territoire.