Quand j’ai demandé à des personnes dont le français est la
seconde ou troisième langue quel avait été l’aspect le plus complexe de leur
apprentissage du français, j’ai souvent entendu la réponse suivante :
« On devait deviner les mots, la construction d’une phrase ou encore sa
signification ».
J’ai donc compris qu’à cette étape l’apprenant était dans un
mode d’incertitude.
Il est pour moi évident que le manque de confiance et le
« flou » dans la matière à acquérir ne constitue pas un climat
favorable à la motivation et au plaisir d’apprendre.
Personne n’aime avancer dans la pénombre sans savoir où on
va n’est ce pas?
Je me souviens d’un de mes profs d’université qui me
répétait, à chaque fois que je lui expliquais quelque chose :
« Explique moi à nouveau ce que tu viens de me dire comme si j’avais 4
ans! »
Depuis, je construis chacun de mes cours en m’assurant qu’il
est clair et qu’il peut être compris par tous. Car nous ne sommes pas tous
égaux face à la compréhension et à l’assimilation des informations nouvelles.
La méthode CAP est donc construite sur un mode simple et la
complexité de la grammaire française y est introduite à doses homéopathiques.
Et, pour éviter les devinettes, les premiers cours sont
traduits dans la langue de l’apprenant en respectant la démarche pédagogique de
l’enseignement général de son pays d’origine.
Simple non?
Simple, bien sûr, c'est pour ça que je me demande pourquoi les cours de français langue étrangère avec 70%, 80% parfois 90% d'étudiants allophones utilisent un système traditionnel d'enseigne?
RépondreSupprimerQuébec reçoit dizaines d’immigrants tous les jours...Je trouve qui est arrivé le temps de réfléchir sur cela.
Bienvenu, Cap sur le français du Québec
fabioasrj@gmail.com