jeudi 19 septembre 2013

Vocabulaire



Je me souviens de mes cours d’anglais au secondaire où nous devions apprendre par cœur des listes interminables de mots de vocabulaire.
Le plus amusant était de pouvoir les replacer dans des exercices mais il y en avait tant que nous ne pouvions pas tous les utiliser.

La méthode CAP en début de chaque niveau offre une liste de vocabulaire. Les mots qui s’y trouvent sont choisis en fonction des objectifs de production orale et écrite du niveau, des thèmes abordés et des apprentissages culturels du Québec.

Dans les leçons grammaticales et les activités, ceux sont les mêmes mots que le participant retrouvera et utilisera.
C’est également autour de ces mots que se feront les échanges avec son tuteur ou sa tutrice.

Sur la plateforme, le participant a accès à un répertoire du vocabulaire avec leurs définitions et leurs traductions. Ce répertoire peut se consulter par thèmes, par ordre alphabétique ou par leçon.


Allez! Attachez vos tuques !

lundi 9 septembre 2013

Barbarismes de la langue française....un régal!

Attention : Barbarisme!

Barbarisme (définition de Wikipédia) : Un barbarisme est une faute de langage qui enfreint les règles de la morphologie (la forme n'existe pas) Il consiste à importer dans une langue donnée, des formes qui sont usuelles dans une langue étrangère.

Savez vous quoi? Les barbarismes sont au centre des situations les plus drôles.

J’ai une petite fille qui apprend à parler de je peux vous assurer que les mots qu’elle barbarise m’attendrissent bien plus que ceux du dictionnaire!
Ils allient généralement la logique du « barbare », le vague souvenir du mot ainsi que la créativité. Bref j’adore les barbares!
Je songe même à écrire un dictionnaire du « barbare ».


Quelques exemples à mon bon souvenir:

Une de nos étudiantes roumaine nous a dit un jour, alors qu’on lui demandait de s’approcher pour une photo de groupe : « oh non, moi je suis pas photojolie ». Quand j’écris le mot dans mon logiciel, il se souligne de rouge et je trouve que ça le met bien en valeur. N’est ce pas plus significatif et plus mignon que « photogénique » franchement?!

Mon beau-père m’a raconté un jour qu’il était ressorti de chez le médecin « renmieuté »! Je n’ai pas encore réussi à trouver un mot qui aurait aussi bien imagé ce qu’il voulait me dire et ça a fait ma journée. J’en souris encore quand j’y pense.

Allez, ensemble, on l’ouvre ce dictionnaire?

Je suis certaine que vous aussi vous avez eu le bonheur de bons nombres de barbarismes. Partagez les nous!

dimanche 1 septembre 2013

Made in Simple

Quand j’ai demandé à des personnes dont le français est la seconde ou troisième langue quel avait été l’aspect le plus complexe de leur apprentissage du français, j’ai souvent entendu la réponse suivante : « On devait deviner les mots, la construction d’une phrase ou encore sa signification ».
J’ai donc compris qu’à cette étape l’apprenant était dans un mode d’incertitude.

Il est pour moi évident que le manque de confiance et le « flou » dans la matière à acquérir ne constitue pas un climat favorable à la motivation et au plaisir d’apprendre.
Personne n’aime avancer dans la pénombre sans savoir où on va n’est ce pas?

Je me souviens d’un de mes profs d’université qui me répétait, à chaque fois que je lui expliquais quelque chose : « Explique moi à nouveau ce que tu viens de me dire comme si j’avais 4 ans! »

Depuis, je construis chacun de mes cours en m’assurant qu’il est clair et qu’il peut être compris par tous. Car nous ne sommes pas tous égaux face à la compréhension et à l’assimilation des informations nouvelles.

La méthode CAP est donc construite sur un mode simple et la complexité de la grammaire française y est introduite à doses homéopathiques.

Et, pour éviter les devinettes, les premiers cours sont traduits dans la langue de l’apprenant en respectant la démarche pédagogique de l’enseignement général de son pays d’origine.


Simple non?

vendredi 30 août 2013

Cap : Ma méthode


Je suis francophone, née en France, de parents français d’un milieu où la culture a son importance. La faute de français n’a pas eu sa place dans mon éducation.

Lorsque je suis arrivée au Québec je me suis sentie perdue : l’accent, les tournures de phrases, les expressions, les mots pour dire les choses…tout m’a semblé différent.

Ça m’a pris du temps pour m’adapter, un chum et, un chum de gars à l’accent très fort et un beau père qui utilise encore de vieux mots québécois pour ne plus avoir besoin de traduction. Et encore…il m’arrive toujours de me poser des questions.

Et puis il y a eu mes études de pédagogie pendant lesquelles, pour l’obtention de mon brevet d’enseignement, j’ai préféré suivre un cours de français avancé plutôt que de passer un examen de niveau. C’est à ce moment là que j’ai commencé à compatir. 

Que le français est une langue compliquée!

Entre compassion et admiration pour tous les allophones*  qui apprennent la langue de Molière.
je me suis alors posée plusieurs questions : 

  • Quelle méthode est la meilleure pour apprendre le français?
  • Quels sont les aspects les plus difficiles de l’apprentissage?
  • Un brésilien apprend il aussi vite et aussi facilement qu’un chinois
  • L’approche et la démarche pédagogique sont-elles adaptées pour les autres cultures?
  • Peut on adapter une seule méthode à chaque individu?
En plusieurs mois j’ai du faire le tour de bon nombre de  méthodes existantes et étudier plus de 8 modes d’intervention pédagogique dans des pays différents pour trouver réponses à mes questions.

Alors non, un brésilien n’apprend pas de la même façon qu’un chinois, qu’un coréen ou même qu’un anglais ou qu’un américain! Son éducation a une importance primordiale dans son apprentissage.
Certes il y a des paramètres qui facilitent l’apprentissage du français comme la racine latine de la langue maternelle, un bilinguisme de naissance ou de hautes études basées sur la communication.

Mais l’approche communicative de l’enseignement du français langue étrangère n’est, à mon avis, pas adaptée à tout individu.

D’ailleurs la réputation de difficulté et le taux élevé de décrochage des cours de français langue étrangère sont des indicateurs notoires.

Je ne pourrai pas vous dire comment j’en suis arrivée à la méthode que je suis en train de construire car je ne veux pas non plus révéler tous mes secrets. Mais, par contre, ce que je peux vous avouer c’est que j’ai mis sur table tout ce que j’avais acquis en pédagogie et en français depuis mon enfance. 


*Un allophone est une personne qui, dans un territoire donné, a pour langue maternelle une autre langue que la ou les langues officielles (mais ce terme ne s'applique jamais aux autochtones), et qui réside habituellement dans ce territoire.